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Libération

Coup de théâtre aux «Echos»

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publié le 13 juillet 2007 à 8h46

La, la, laaa. Il flottait hier dans l'immaculée rédaction des Echos comme un air enjoué : «On m'appelle le chevalier blanc/Je vais et je vole au secours d'innocents». Erik Izraelewicz, directeur-adjoint de la rédaction des Echos, est formel : «Oui, nous avons un chevalier blanc.» Hier, une offre surprise est venue mettre du baume au coeur des journalistessur le point de tomber dans l'escarcelle de Bernard Arnault (LVMH) : 245 millions d'euros de la part du chevalier Fimalac, quand Arnault en propose 240 millions au propriétaire actuel, le groupe Pearson. Surtout, Fimalac promet l'indépendance éditoriale.

Fimalac ? «Finance Marc de Lacharrière», est le holding personnel de l'homme d'affaires. A 66 ans, il a une longue carrière derrière lui. D'abord au sein de l'Oréal, comme cadre dirigeant, puis à son propre compte à partir de 1991. Au fil des ans, il tâte de plusieurs métiers, l'industrie avec Strafor-Facom, les médias avec Valeurs actuelles et le Journal des finances, la notation financière avec l'agence Fitch. Il achète, revend. Aujourd'hui, il ne lui reste plus que Fitch et la Revue des deux mondes. L'industriel est devenu un mécène mondain qui, aux travers de multiples fondations, veut défendre le «patrimoine national» ou l'entreprise. Mieux, déroule Izraelewicz, «il est membre de l'Académie des beaux-arts» et grand mécène du Louvre ! N'en jetez plus, ah ! si encore un peu. Si de Lacharrière est le «candida