Arrêt sur Amar. Prénom : Paul. Age : 57 ans. Métier : Schneidermann. Il a beau vous fixer de ses grands yeux bleus innocents, il sait bien, Paul Amar, qu'il est attendu comme tel : le type qui, sur France 5, succède à Daniel Schneidermann, chargé du lourd sacerdoce d'empêcher la télé de tourner en ronron.
«Virgule». Il tire sur son petit cigare et sourit : «Je ne succède pas à Daniel Schneidermann, d'ailleurs il est irremplaçable.» Ah bon, faux cul, Paul Amar ? Pas tant que ça, le Scud n'est jamais loin : «Lui, c'était le traitement de l'actualité vu par la télé, moi, je m'intéresserai aussi à l'actu, je n'aurai pas l'oeil rivé sur la télévision, je ne serai pas nombriliste.» Et pan pour le nombril de celui qui signe la chronique «Médiatiques» quelques pages avant celle-ci. Lequel Daniel Schneidermann n'a pas attendu pour lancer sur son blog un «Observatoire international de Paul Amar», destiné à «le juger sur pièces» et vérifier s'il est «le capitaine tout désigné pour tenir le cap de l'éducation aux médias». Voilà Amar prévenu : il est dans le viseur de Schneidermann, qui lui reproche déjà de confondre décryptage de l'actualité et décryptage des médias. Alors, Amar polit l'argument de Revu et corrigé, chaque samedi à 19 heures sur France 5, «ce sera un décryptage de l'actualité, virgule, un décryptage de l'actualité par les médias, virgule, et l'actualité des médias eux-mêmes. Ça m'intéresse de savoir comment la presse par