Dur métier que celui de journaliste : éviter les balles traçantes pour témoigner de l’histoire en marche. Dénoncer les complots des puissants qui assombrissent la démocratie. Regarder, chaque soir, 60 Secondes pour rire sur France 2. Oui, n’écoutant que notre courage, nous nous sommes appuyé très exactement quatorze numéros des 60 Secondes du Colisée rebaptisées en cours de route en 60 Secondes pour rire : la dimension de rigolitude n’était pas d’emblée évidente. Vivement que France 3 transforme son banal Made in Palmade en Marrade chez Palmade, Canal + sa tristounette Edition spéciale en Ha-ha-ha, ou que le Ruquier nouveau On n’a pas tout dit soit rebaptisé On n’a pas tout ri. Car, même si la télé a toujours été le royaume de l’hilarité, c’est une déferlante d’émissions comiques qui s’abat sur nos gueules en cette rentrée alors que, sur nos mêmes gueules, s’abat dans la vraie vie une batterie de tests ADN pour immigrés et de guichets départs pour fonctionnaires. Et vous trouvez ça drôle ? Qu’est-ce qui est jaune… Un grand merci à Jamel Debbouze, sans qui cette rentrée de la rigolade télé ne serait pas. En lançant son Jamel Comedy Club à l’été 2006, il transformait le PAF en vaste blague. Première étape : à la rentrée 2006, plus un talk-show sans son numéro de stand up. Chez Denisot, chez Fogiel, voire quelques incursions chez Drucker. Deuxième étape : cette rentrée où toutes les chaînes jouent les Pygmalion de la déconne. Sur France 2, à 18 h 10, dans un décor sorti des p
Riez, vous êtes cernés !
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publié le 22 septembre 2007 à 9h45
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