Menu
Libération

Chacun voit le groupe Midi libre à sa portée

Article réservé aux abonnés
publié le 24 septembre 2007 à 9h46

Montpellier

envoyé spécial

Roger a apporté le saucisson et le fromage, Odile s'est chargée des boissons, Francis a confectionné la tapenade et Lise a fait les cakes. Au siège du Midi libre, à Saint-Jean-de-Védas (près de Montpellier), le pot «contre la morosité» organisé par la rédaction du quotidien régional est un franc succès. «Depuis que notre propriétaire, le groupe le Monde, a décidé de nous vendre, il y a six mois, nous nageons en pleine incertitude, abreuvés de rumeurs et soumis à une intox quotidienne. L'ambiance en interne a pris un sale coup», remarque un chef de service qui se félicite de la gaieté retrouvée le temps d'une soirée.

Bijoux de famille

Fer de lance de la politique de «complémentarité entre un quotidien national et un grand groupe de presse régionale» initiée en 2000 par l'ancien patron du groupe le Monde Jean-Marie Colombani, les Journaux du Midi (le Midi libre, l'Indépendant, Centre Presse) sont sacrifiés par ses successeurs sur l'autel du désendettement. A vendre donc, les bijoux d'une famille déchue pour rembourser une partie des 105 millions dus aux banques par le Monde. A la mi-juillet, le groupe parisien est en négociation avec le Groupe Hersant Média (GHM, qui vient de racheter la Provence, Nice-Matin et Var-Matin). Mais une semaine plus tard et alors que le fonds de pension britannique Mecom (spécialisé dans la presse régionale, notamment des ex-pays de l'Est) fait une offre supérieure à celle d'