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Libération

Détournements : jeu est un autre

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publié le 3 novembre 2007 à 1h17

Marre d'être esclave du jeu, asservi à des scénarios prévus à l'avance par des développeurs tyranniques qui posent les frontières (jusqu'ici et pas au-delà), érigent les règles (ceci est bien, ceci est mal), donnent des points pour bonne conduite. Que se passe-t-il lorsqu'on ne fait pas ce qu'on attend de nous, lorsqu'on refuse de suivre aveuglément les consignes, lorsqu'on va à l'encontre de ce qui est prévu, lorsqu'on joue à contre-emploi, interrogeait le magazine branché allemand De-Bug dans un article consacré au «freestyle gaming». Parmi les suggestions pour casser ces règles et en ériger de nouvelles: essayer de finir Quake sans tuer un seul adversaire, remplir toutes les missions de GTA à pied, gagner Mario Kart en marche arrière. Ou carrément refuser le jeu et faire le touriste comme dans le machinima (animation tournée à l'intérieur d'un jeu vidéo) de Jim Munroe, My Trip to Liberty City (1), qui prend à revers GTA et ses courses de voyous au volant de bolides dans les rues de Miami, en proposant une flânerie à pied dans les recoins de la ville inaccessibles aux voitures.

Plutôt que de défourailler les opposants, on peut également retourner les armes contre soi et trouver les mille et une façons de se suicider dans les jeux de tirs comme dans Suicide Solution (2) de l'artiste américain Brody Condon.

Chorégraphies.Autre option, inventer de nouveaux jeux dans le jeu, détourner les armes à d'autres fins que celle de massacr