Réunis vendredi dernier à Bruxelles, les ministres européens de la Recherche ont donné leur accord pour l'ouverture au printemps 2008 de l'European Institute of Technology (EIT) (ou Institut Européen de Technologie), motivé par un constat simple : «au cours des 50 dernières années, la part de l'Europe dans la création de connaissance a lentement décliné.»
«En renforçant la capacité de l'Europe à combler le fossé de l'innovation avec ses principaux concurrents, l'IET participera à la mise en œuvre d'une Europe des résultats» a indiqué José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Il est à l'initiative du projet original, présenté en consultation publique il y a deux ans, et finalement édulcoré dans la version actuelle, suite au scepticisme témoigné par de nombreux états membres. Si l'idée d'un institut rapprochant les mondes de l'université et de l'entreprise pouvait séduire, beaucoup doutent de sa réelle efficacité.
L'organisme reposera sur un ensemble de «communautés de connaissances et d'innovation» dans toute l'Europe, composé d'universités et d'entreprises privés. Il aura comme objet de promouvoir la recherche et le développement dans l'électronique, la médecine, l'informatique, l'énergie, etc. Ses premières priorités seront les technologies de l'information et le développement des énergies renouvelables. Présenté comme le MIT (Massachusetts Institute of Technology) européen, il espère bien attirer en son sein les