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Libération

Notre vain Cauetidien

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publié le 12 janvier 2008 à 1h55

Nous voilà en 2008 comme au premier jour. Nus, les paumes tournées vers le ciel, l'esprit pur enfin, lavé de nos péchés de l'an dernier. Constructifs, positifs, ouverts et le coeur débordant de nobles résolutions, toutes au service de la démocratie, de l'information du citoyen, du journalisme en somme. Alors on y va : Cauet. Mais oui, Cauet. Ah, foin des a priori réducteurs et des apophtegmes ravageurs, regardons Cauet, en qui TF1 place beaucoup d'espoirs. Depuis lundi, la Une lui a confié la lourde tâche d'animer chaque jour à 17 h 40 la Cauetidienne. Case difficile que celle de l'afterschool, à l'heure où la jeune génération revient de l'école pour s'affaler devant la TNT plutôt que la vioque TF1. Le protocole de l'expérience empirique à laquelle s'est prêté Libération est simple : s'absorber chaque jour dans la contemplation de la Cauetidienne, se livrer à un relevé méticuleux de la moindre donnée. Non pas pour confier l'étude à un prestigieux magazine scientifique, genre Nature ou Science, mais parce que nous sommes changés, constructifs, positifs, ouverts, on vous dit, et qu'il faut s'intéresser à son prochain, fût-il adepte de la tecktonik.

Jour 1 : «Je fais caca dans la côte de boeuf»

Oh ! le riant générique que voilà : plein de petits Cauet font du parachute, grimpent sur une autruche alors que s'écrit «Rodéo Truche». Le tout au son d'une sautillante mélodie à base de «pouet». C'est jeune, c'est frais. A l