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Libération

Piratage: le chasseur chassé

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publié le 24 janvier 2008 à 15h02

Dix mois après ses débuts, l'affaire Logistep semble enfin s'approcher de sa conclusion. Fin mars 2007, quelques centaines d'internautes français recevaient un courrier d'avocat les intimant de régler 400 euros sans délai, sous peine de procès pour avoir téléchargé un jeu vidéo illégalement. Pour identifier les internautes, Techland, l'éditeur de jeux ayant mandaté le cabinet d'avocat, avait eu recours à l'entreprise suisse Logistep. Celle-ci a pour spécialité de relever les adresses IP (un identifiant unique de connexion pour chaque machine sur Internet) des internautes qui téléchargent sur les réseaux de peer-to-peer . Logistep revend ensuite ses listes d'adresses relevées aux entreprises dont les produits ont été piratés. Etape suivante: l'éditeur réclame aux fournisseurs d'accès français l'identification des abonnés correspondants et transmet les adresses obtenues à son cabinet d'avocat.

C'est ainsi que les internautes ayant reçu un courrier ont été identifié. Mais tous les fournisseurs n'ont pas accepté de coopérer: Neuf Cegetel, Orange, Télé2 et Alice avaient contesté la requête, et obtenu satisfaction fin juin dernier. La procédure avait été invalidée pour une raison toute simple: Logistep n'avait pas demandé l'autorisation de la CNIL (Commission nationale Informatiqu