Demain, on picole à l'Elysée. Nicolas Sarkozy, qui a décidé de mettre de l'ordre dans l'incroyable pagaille qu'un certain Sarkozy Nicolas a créé dans l'audiovisuel public, reçoit. A 10 heures, l'intersyndicale de l'audiovisuel public viendra lui faire part de ses doléances et à 11 heures, le président de la République installera officiellement une commission chargée de dessiner une «nouvelle télévision publique», dont l'Elysée a annoncée la création samedi. C'est le chef de file des députés UMP Jean-François Copé qui présidera la commission, composée de parlementaires et de professionnels de la télé. A sa charge de «proposer une nouvelle identité» pour l'audiovisuel public, des missions pour les différentes chaînes publiques et les «modalités de financement» qui vont avec.
Un mois et demi après avoir dynamité le PAF en annonçant la suppression de la publicité sur France Télévisions, Sarkozy tente de remettre les boeufs avant la charrue. Mais même cette commission est le fruit d'un pataquès. Annoncée il y a dix jours, elle devait être présidée par Frédéric Mitterrand et composée de tendrons de l'ORTF, style Pivot ou Chancel. S'ensuivit un grand jeu de «Mon copain mieux que le tien» consistant, pour divers conseillers de l'Elysée, à tenter d'y placer leurs meilleurs potes. Surtout, lors de l'avant dernière réunion du groupe UMP, les élus ont tapé du poing sur la table : après la mission Attali, la commission Mitterrand, ça commence à aller. Ce sera Copé, do