Menu
Libération

Pop Guérilla

Article réservé aux abonnés
Le festival The Influencers a rassemblé, ce week-end à Barcelone, une dissidence protéiforme.
Insurgents, 2005. Brody Condon
publié le 4 mars 2008 à 12h17

«Comment se révolter contre un système, le capitalisme néolibéral, qui intègre toute idée subversive, toute critique ?» interroge Johannes Grenzfurthner, du collectif Monochrom, qui refuse néanmoins de capituler. Tout comme les autres invités de The Influencers  , qui a rassemblé, ce week-end, à l'occasion de sa quatrième édition, amuseurs ­radicaux et guerrilleros de la communication au Centre de culture contemporaine de Barcelone, autour de projections et conférences suivies par un public jeune et réactif.

Aux manettes de ce «talk-show que vous ne verrez pas à la télévision» , le chercheur indépendant Bani et le couple italien Eva et Franco Mattes, alias 0100101110101101.org , qui ont propagé le premier « virus artistique » à la 49e biennale de Venise ou piégé les Viennois en leur faisant croire que Nike allait rebaptiser une place à son nom . Le plateau aligne «imposteurs, musiciens pseudo totalitaires, hackers conceptuels, géographes déviants, anarchitectes» ... Une collection de gens transdisciplinaires qui infiltrent les médias afin de susciter une réaction dans ce monde anesthésié. «Nos invités agissent comme des chevaux de Troie, ils se suridentifient au système qu'il