Mais faudra-t-il donc que toutes nos illusions s'effondrent ? Ah, il est loin le temps des gentils ébats piscinatoires des pionniers de la télé-réalité. Aujourd'hui les candidats de l'Ile de la tentation (TF1) veulent des contrats de travail et voilà que Pékin Express (M6), où des anonymes font un baroud à travers l'Amérique du Sud, s'avère bidonné.
C'est Philippe Bartherotte, un journaliste de la production, chargé de suivre les candidats, qui a vendu la mèche, ainsi que l'écrivait hier le Canard enchaîné. Alors que les concurrents doivent se débrouiller par leurs propres moyens pour remporter les 100 000 euros du vainqueur, Bartherotte raconte que la production, pour favoriser ses champions, a payé des automobilistes autochtones pour transporter les candidats censés faire du stop. M6 a annoncé vouloir assigner Bartherotte en diffamation, de même qu'un autre journaliste de l'émission, Christophe Gallot, qui confirme les accusations.
«Il y a une déontologie de la télé-réalité», confie à Libération et sans rire Philippe Bartherotte, qui a déjà oeuvré pour l'Ile de la tentation ou Star Academy. Mais là, il est vraiment fumasse.
Voiture providentielle. A l'image (l'affaire est diffusée sur M6 chaque mardi), le téléspectateur voit deux pauvres équipiers lever le pouce au bord d'une route poussiéreuse et peu fréquentée, jusqu'à ce que, ô miracle, une voiture s'arrête et accepte de les embarquer. C'est beau, l'amitié entre les peuples.