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Libération

Le journal d'un joueur #3 : « Un rêve a été révélé »

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publié le 18 mars 2008 à 15h49
(mis à jour le 18 mars 2008 à 15h52)

Nul besoin de s'étendre sur le retard considérable pris par ce journal. Retard rédactionnel, s'entend. Pour ce qui est du jeu, l'avance est proportionnellement inverse.

Il aura en fait fallu que je quitte Lost Odyssey quelques jours pour pouvoir m'en déprendre. Me voilà sous la pluie de la côte normande, dans une chambre d'hôtel d'où je regarde la mer grise entre deux projections de films asiatiques, à l'occasion d'un festival dont je cultive le goût depuis dix ans. Cette occasion n'est peut-être pas idéale mais c'est la seule, la première qui offre une promesse de consistance dans la durée. Du retard, donc, mais je peux tirer un premier enseignement de cette entorse virtuelle à un règlement qui n'existe pas: le jeu m'a dominé, son empire a été presque total, il s'est arrogé une priorité, et ce n'est pas fini.

Il me semble que je dois par honnêteté dire où j'en suis avant de reprendre les événements très en amont. La vérité est que je suis à la fin, ou presque, du DVD 4 de Lost Odyssey , et que j'ai atteint ce nombre d'heures honteux: 101. Essentiellement parce que je délaie, dilue et diffère la confrontation que je suspecte finale avec le boss itou. Je traîne un maximum, reviens sur mes pas, prends le prétexte de toute quête annexe venant se présenter, dans un désordre qui par lui-même dévore du temps. Malgré la succession de vaisseaux divers collectés et upgradés, je n'ai jamais vraiment pris possession de la carte du monde de ce jeu, moins ph