Menu
Libération

Internet : La guerre de la neutralité

Article réservé aux abonnés
publié le 16 avril 2008 à 18h45
(mis à jour le 17 avril 2008 à 14h51)

Dailymotion qui paierait pour avoir une bande passante plus rapide que celle de YouTube. Pour le moment, ce n'est pas possible, car, par une sorte de compromis, tous les acteurs d'Internet respectent ce qu'on appelle la neutralité des réseaux ( Net Neutrality ). Mais, ce concept est largement remis en cause, principalement par des opérateurs américains (Comcast, AT&T;, Verizon, et Time Warner) qui réclament la possibilité d'ouvrir des voies plus rapides, et payantes. Il y a quelques jours encore, dans une interview au magazine Royal Television Society's Television , Neil Berkett, président de Virgin, déclarait son hostilité en traitant la Neutralité des réseaux de «tas de conneries» .

Considéré comme crucial pour l'avenir d'Internet, le débat fait donc rage, depuis quelques années, aux Etats-Unis, mais reste peu évoqué en Europe. Pourtant, au début du mois, le TACD (Transatlantic Consumer Dialogue) , une organisation regroupant soixante associations européennes et américaines de défense des consommateurs (dont UFC-Que choisir) a approuvé une déclaration (PDF) en faveur d'un Internet non-discriminatoire. «L'adoption de la Neutralité des réseaux par une organisation aussi influente que la TACD indique clairement que les consommateurs