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Libération

PPDA, martyr de TF1

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publié le 13 juin 2008 à 3h52

Bien sûr, PPDA ne pouvait s'éclipser sur la pointe des pieds. Viré dimanche dernier sans que TF1 ne confirme l'information depuis, l'homme - qui cessera bientôt de n'être qu'un tronc - a sévèrement regimbé hier contre son éviction.

Dans un communiqué à l'AFP, Patrick Poivre d'Arvor commence par «prendre acte de la décision de TF1 de [l]'écarter de la présentation du journal télévisé de 20 heures». Puis, il prend la pose du martyr : «La brutalité de cette décision est d'autant moins compréhensible que je pense avoir accompli ma tâche, durant plus de vingt ans, avec dignité, professionnalisme et une efficacité qui a permis à TF1 de devancer tous les soirs, sans exception, une concurrence talentueuse.»

Et après lui ? C'est un déluge de compromissions et de collusions qui guette la Une, détenue par Martin Bouygues, ami intime du président de la République Nicolas Sarkozy. Ce même Sarkozy qui aurait enjoint TF1 de remplacer PPDA par Laurence Ferrari : «Avec toute la rédaction et la direction de l'information, j'ai souhaité garantir l'indépendance de TF1.» Sous-entendu, ce sera bien difficile, maintenant que le rempart PPDA est éjecté : «Et je veux espérer que la réorganisation programmée de l'information de la chaîne n'entraînera pas d'autres licenciements ni de mise au pas de ses journalistes.»

En clair, voilà un scud de PPDA en direction de Jean-Claude Dassier, patron de LCI estampillé sarkozyste pur jus, qui va remplacer Robert Namias à la direction de