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Libération

Travers de Poivre

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publié le 14 juin 2008 à 3h53

Pointez l'intrus dans cette phrase du communiqué que Patrick Poivre d'Arvor a adressé jeudi soir à l'AFP, entérinant son éviction du JT de TF1 : «Je pense avoir accompli ma tâche, durant plus de vingt ans, avec dignité, professionnalisme et une efficacité qui a permis à TF1 de devancer tous les soirs, sans exception, une concurrence talentueuse.» Quand votre vie vous échappe, feignez d'en être l'organisateur : c'est toute l'histoire de PPDA, Dorian Gray de l'information se repeignant sans cesse en journaliste intègre, en écrivain majeur, en héros romantique et désormais en menhir déontologique. Du haut de son autel du 20 heures, prêchant devant près de huit millions de téléspectateurs, Patrick Poivre d'Arvor est le «mannequin glacé avec un teint de soleil» chanté par Noir Désir dans l'Homme pressé, qui dit aussi : «Je suis l'homme médiatique, je suis plus que politique.» Malin comme un singe, l'animal, maintenant qu'il est éjecté de la cage de TF1, tente de prendre la pose du martyr des basses oeuvres sarkozystes. Manque pas de toupet, çui-là. Pour la peine, voici son pépédéaire retraçant - en P, en P, en D et en A - une carrière faite de bas mais aussi de bas.

Pas interviewé Fidel Castro. Beau scoop de PPDA le 16 décembre 1991 au 20 heures : une interview de Fidel Castro. C'est bon ça, coco. Sauf que les questions, posées par PPDA et Régis Faucon, ont été enregistrées, puis montées après une conférence de presse du Líder Máximo au cours de laquell