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Libération

Filtrage d'Internet : inefficace, risqué et coûteux?

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publié le 25 juin 2008 à 10h57
(mis à jour le 5 avril 2011 à 18h27)

Filtrage, contrôle, blocage d'Internet. Depuis quelques semaines, tous les ministères n'ont plus que ces mots à la bouche. Après la diffusion de la Charte sur la «confiance en ligne» , qui prévoit de bloquer l'accès aux sites à caractère pédo-pornographique, l'industrie du disque s'est montré rapidement intéressée par les solutions possibles. Se voulant rassurante, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a précisé, le 10 juin dernier lors d'une allocution, qu' «il ne s'agit pas de créer un "big brother" de l'Internet» . Pourtant, le combat contre la pédo-pornographie ressemble de plus en plus à un cheval de Troie vers une surveillance générale.

Reste à trouver une solution technique. «Le dispositif sera simple , expliquait pourtant Michèle Alliot-Marie. La plateforme, par le biais d'une liste noire, transmettra aux FAI la liste des sites à bloquer.» Dit comme ça, ça a l'air plutôt simple. Pourtant la question reste épineuse, d'autant que l'infrastructure du réseau français complique la mise en place de solutions déjà testées dans d'autres pays.

Christophe Espern, de La Quadrature du Net , a voulu vérifier la «faisabilité technique» des systèmes que le gouvernement souhaiterait voir déployer par les fournisseurs d'accès français pour bloquer l'accès des internautes français aux