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Libération

Extensions, la lourde addition

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publié le 26 juin 2008 à 4h02

«Les 1,3 milliard d'internautes pourront acquérir des adresses génériques, en déposant des mots génériques comme .amour, .haine ou .ville», s'enflammait lundi, dans les Echos, Paul Twoney, le président de l'Icann, organisme en charge de la gestion des extensions (les .net ou .com) au niveau mondial (Libération du 24 juin).

Cette annonce a rapidement créé la polémique alors que se déroule, à Paris, la Semaine de l'Internet mondial. Depuis, Paul Twoney a essayé de calmer le jeu. «Cela ne sera pas comme acheter un nom de domaine !», explique t-il au site MailClub.info. Il poursuit en évoquant les critères de sélection des candidats à la création d'une extension, à commencer par le prix à payer pour les «frais d'application» et des «frais administratifs de gestion».

Si lundi, Paul Twoney se gardait bien d'aborder l'aspect pécuniaire, il a fini par manger le morceau : la création d'une extension se comptera en centaines de milliers de dollars. En effet, sans donner de chiffre précis, il dit s'attendre à «un nombre à six chiffres en dollars américains». Ce qui confirme l'analyse de Loïc Damilaville, directeur général adjoint de l'Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération), qui confiait à Libération : «Un particulier, sauf un milliardaire, aura du mal à monter un projet d'extension générique». Millionnaire, ça suffira.

Les candidats devront encore prouver leur capacité technique et financière à g