«Sabordage», «déclaration de guerre à la culture et à l'intelligence», «retour à l'obscurantisme», voire «Poutine». Y'a pas : Nicolas Sarkozy est un président populaire.
Suite à son arbitrage sur l'audiovisuel public sans pub et sa décision de nommer désormais seul le président de France Télévisions (Libération d'hier), il s'est vu servir hier une volée de compliments venus de l'opposition (classique), du monde de la culture (un poil gênant) et du sein même de son gouvernement (carrément horripilant). Interrogé hier à Canal + sur l'idée de faire nommer le président de France Télévisions par l'exécutif, Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, a répondu : «J'aime pas.» «Il y a, a-t-il précisé, un parfum Ve République du début qu'il faudrait peut-être mieux éviter.» Comprendre : un sacré relent d'Alain Peyrefitte, ministre de l'Information de De Gaulle et rédacteur en chef des JT de l'ORTF.
«Dérive». Côté majorité, le Nouveau centre s'est joint au choeur, son président Alain Sauvadet demandant le report de la réforme et allant jusqu'à la bravade : «Si c'est le Président qui décide seul, je m'y opposerai avec la plus grande fermeté.» Les Verts ont fait plus contemporain, situant Sarkozy «entre dérive berlusconienne et népotisme à la Poutine», tandis que le PS évoque une «reprise en main» de la télévision publique.
Coi hier, Nicolas Sarkozy a fait donner son Premier ministre. François Fillon a jug