«Accepteriez-vous que la Poste ouvre votre courrier, décide de ne pas s'embêter à le livrer, et cache sa décision en le renvoyant avec une mention "adresse inconnue renvoi à l'expéditeur" sur l'enveloppe? Malheureusement, c'est exactement ce que Comcast a fait à ses clients Internet.» Par cette métaphore, Kevin Martin, le président de la Commission Fédérale des Communications (FCC), a annoncé le vote de la FCC contre le câblo-opérateur. Le 1er août dernier, trois des cinq commissaires, les démocrates Michael Copps et Jonathan Adelstein, et le républicain Kevin Martin ont en effet accusé Comcast d'avoir bloqué l'accès de certains de ses abonnés aux réseaux p2p. Cette décision «est un message au secteur, pour qu'ils comprennent que les mauvais acteurs seront punis» , a indiqué Martin.
L'histoire remonte à fin 2007. Comcast est alors accusé de filtrer les échanges de fichiers utilisant le protocole BitTorrent, bloquant par là non seulement les échanges p2p, mais aussi des services de VoD ou Vuze. L'opérateur nie. Sous la pression des utilisateurs, l'autorité américaine de régulation des télécoms ouvre une enquête et une class action est déposée contre le fournisseur d'accès. Comcast explique alors qu'il cherchait seulement à gérer la bande passante de son trafic afin d'éviter qu'il soit saturé en période de pointe. Et estime que sa gestion du rés