«Direct», en haut à droite ; l’heure et le logo en bas en gauche ; les infos incrustées en bas de l’écran et, en bas à droite, un machin indiquant «Non stop». Tape-à-l’oeil, BFM TV assomme aussi l’oreille, tant les génériques de ses flashs vous griffent le tympan. Et pourtant voilà la première chaîne d’info de France (avec 1,1 % d’audience chez les possesseurs de décodeurs TNT), loin devant LCI payante et juste devant sa concurrente gratuite i-Télé. «Nous avions fait les bons choix, il y a trois ans, d’être candidat à la TNT au moment où peu d’acteurs y croyaient, et de croire à un format axé sur l’info, le hot news, plutôt qu’à la diffusion de débats filmés», a plastronné hier Alain Weill, patron du groupe Nextradio, lors de la présentation de la nouvelle grille. Et hop, un Scud aux bavardes i-Télé et LCI.
Côté infos chaudes, BFM TV se met en cette rentrée au direct de 6 heures le matin jusqu'à minuit, quand ses rivales diffusent souvent des émissions enregistrées entre les flashs info. Côté clinquant, la chaîne monte d'un cran avec l'arrivée de Karl Zéro pour l'interview quotidienne d'une personnalité à 22 heures et l'inauguration de Showtime, un JT pipeule chaque soir à 20 h 30.
Le tout pour un budget de 30 millions d’euros. Réputé pour son art de faire de l’info low-cost, Alain Weill dit avoir «fortement» réduit les pertes de BFM TV, qui sont de l’ordre de 5 millions d’euros, pour des premier