Une pétition de soutien aux licenciés venue de nulle part, un directeur de la rédaction viré en quelques minutes, un rédacteur en chef mis à pied. Il s'en passe des vertes et des pas mûres, à France 24, la chaîne française d'informations internationales voulue par Jacques Chirac et lancée fin 2006.
L'ancien directeur de la rédaction, Grégoire Deniau, mis en disponibilité, est convoqué demain pour se voir signifier son licenciement et ce sera chose faite dès aujourd'hui pour son comparse de toujours, Bertrand Coq, qui était rédacteur en chef à France 24. Et déjà l'intersyndicale de la chaîne s'interroge «sur d'éventuelles manoeuvres politiques». Suivez son regard vers la numéro 2 de l'audiovisuel extérieur, (holding qui doit regrouper France 24, RFI et TV5), Christine Ockrent, compagne de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères.
Du côté de la direction de France 24, rien ne sourd. Sinon, en trois lignes officielles datant de mercredi dernier, le remplacement de Grégoire Deniau par le directeur de l'information et des programmes Gérard Saint-Paul, qui assurera l'intérim, le temps d'atteindre l'âge de la retraite, en novembre prochain.
Lauréats. Le communiqué de la direction se fait plus précis sur le cas de Bertrand Coq, mis à pied «pour des raisons liées à son comportement dans l'encadrement des équipes». Comment ? Deux journalistes lauréats du prestigieux prix Albert-Londres éjectés comme des malpropres ? Voilà qu'une pétition de soutien fait le tour de