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Libération

Jeu est un autre

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publié le 25 septembre 2008 à 22h32

Le récent Schizoïde est un jeu «indépendant» téléchargeable sur le Xbox Live Arcade, pour l'équivalent de 9 euros. Il fait partie de cette nouvelle génération de titres dont l'année 2008 aura vu l'éclosion endémique. Des jeux bon marché, qui présentent naturellement une valeur expérimentale pour leurs concepteurs : certains, tels Braid de Jonathan Blow ou Everyday Shooter de Jonathan Mak, sont d'ailleurs des manifestes de bravoure ludique, sur lesquels leurs auteurs tiennent à imprimer une signature qui les engage en quelque sorte moralement.

Mais ces jeux, leur diffusion et surtout la pratique qu'en ont les joueurs, forment aussi un laboratoire de choix pour l'industrie, qui en a fait ses tubes à essais de prédilection.

Le cas de Schizoïde, premier titre du prometteur studio Torpex Games, est particulièrement exemplaire de cette vogue dans laquelle se dessinent les contours du paysage ludique de demain, lorsque la dématérialisation des supports sera accomplie. Il est aussi emblématique à d'autres titres : terriblement simple dans sa mécanique, presque conservateur dans ses principes, fidèle jusqu'à la rigidité au culte nostalgique du shoot'em up, il ne trouve de dimension véritablement contemporaine que dans son mode coopératif en ligne. Avec 120 niveaux que tout pousse à rejouer pour le score, c'est aussi un titre qui chatouille l'orgueil des hardcore gamers avec son mode Uberschizoid, proprement fou et réservé aux poulpes.

Pas très c