Ce qui se passe dans les coulisses du vote de l'amendement 138 du Paquet Télécom peut sembler un peu bizarre. Entre débats et pressions, certaines positions se renforcent, et d'autres font la girouette. Par exemple, celle de Viviane Reding, la Commissaire à la Société de l'information.
Après des débats sous haute tension depuis plusieurs mois, le 24 septembre dernier, 88% des parlementaires européens ont voté ce texte qui établit que seule l'autorité judiciaire, et non une autorité administrative, peut restreindre les droits et libertés fondamentales. Dont l'accès à Internet. Depuis, se multiplient les insultes publiques -- par exemple Pascal Rogard, directeur général de la SACD, de conseiller un «bon traitement psychiatrique adapté au délire paranoïaque» au député européen Guy Bono à l'origine de l'amendement -- et les pressions du gouvernement français, et de l'industrie culturelle, pour relativiser, puis faire annuler le texte.
Suite à la publication ce lundi de la lettre envoyée par Nicolas Sarkozy à José Manuel Barroso, le président de la Commission Européenne, pour faire rejeter le texte, la Commission s'est retrouvée dans une position assez inconfortable. Face à la requête sans détour du président français (et président par intérim de l'Union Européenne), c'est toute sa crédibilit