C'est le grand méchant Google contre les Etats généraux de la presse. Jeudi, le pôle consacré aux «Nouveaux modèles» a reçu le patron de Google News, Josh Cohen, spécialementvenu des Etats-Unis et Mats Carduner, le président de Google France. Du beau linge du Net invité à témoigner de sa volonté à collaborer avec les éditeurs. Sur Internet, la presse se sent menacée par des acteurs susceptibles d'accaparer les revenus potentiels. Comment donc monétiser l'information ? Impossible d'assister à cette audition d'anthologie, mais depuis le début des travaux de ce pôle, un blog des étudiants à l'école de journalisme de Sciences-Po, acceptés aux séances, rapporte par le menu ce qui s'y dit . Et des membres de la commission racontent sur leur blog les débats internes.
Le rôle dominant du moteur de recherche américain a été mis sur la table lors de précédentes réunions et l'animosité a grandi chez les éditeurs. Les régies publicitaires ont déjà évoqué leurs propres inquiétudes: les médias traditionnels n'arrivent pas à faire la différence par rapport auxavec les pure players (les sociétés qui n'existent que sur la Toile, comme Google). La publicité en ligne ne vaut pas grand-chose, a assené Robert Picard, professeur spécialisé dans les médias: «Avec dix publicités sur Internet, on arrive tout juste à la valeur d'une publicité classique sur papier.»