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Libération

Le «deal» de la Tentation

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Contrats mal qualifiés, prestations sous-payées, innombrables recours en justice, candidats répétant les scènes de drague : «Libération» révèle les dessous pas nets de l’ex-lupanar estival de TF1.
publié le 18 avril 2009 à 12h48
(mis à jour le 18 avril 2009 à 14h37)

Clac, la geôle à double tour. Police. Sourcils froncés. Lumière d'encre ocre. Empreinte digitale. Coupure de presse : «Il passe aux aveux !» Faites entrer l'accusé : la télé-réalité (1). [D'abord de dos face à un mur tapissé de clichés anthropométriques, les auteurs de cet article se retournent vers le lecteur en frappant de l'index la photo derrière eux.] Jérémie Assous. Cet homme est un avocat doublé d'un redoutable prédateur. Il a tué. Une fois. Pour l'instant. Le 14 février 2009, il abat froidement la petite Île de la tentation . L'arme du crime est un code du travail rouge sang, de calibre Dalloz, 71e édition : se livrant à un abominable massacre juridique, Assous fait requalifier les contrats de parti­cipants de l'émission en contrats de travail. Le 9 avril dernier encore, le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt ­condamnait Glem, la société de production de l'Ile de la tentation , une filiale de TF1. Le 30 avril prochain, c'est carrément la Cour de cassation qui examinera le cas des tout premiers candidats à avoir obtenu gain de cause. Le serial killer Assous a déjà frappé par 31 fois (2) et il frappera encore : récit d'une cavale judiciaire.

Le crime

Plage de Diamante K, été 2003. Sous le soleil du Mexique, de bien belles jeunes femmes chahutent et folâtrent avec de bien beaux jeunes hommes. Chahuter ? Folâtrer ? My ass (en silicone) : ils bossent ! C'est en tout cas ce que conclut Me Jér