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Libération

Google: Les données personnelles, une question de vie ou de mort

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Larry Page, le cofondateur de Google, n'hésite pas à verser dans l'alarmisme pour justifier la collecte de données personnelles par le moteur de recherche.
publié le 20 mai 2009 à 14h00

«Le fait d'avoir ces données personnelles a beaucoup de valeur. Moins on gardera de traces comme celles-là, plus on aura de chances de tous mourir» . On s'est un peu pincé en lisant dans le Telegraph cette déclaration attribuée à Larry Page, cofondateur de Google, présent près de Londres pour le Google Zeitgeist 2009. A deux doigts de penser que le vénérable quotidien anglais nous sortait soit une citation tronquée, soit un poisson d'avril à retardement. Et pourtant, d'autres médias comme la BBC la rapporte également -- sans préciser toutefois si la phrase n'a pas été déclarée sur un ton badin, du genre «Barack Obama s'est inspiré de ma campagne» . Ce qui ne changerait de toute manière pas grand chose au propos. Petite remise en contexte.

Comme nous l'avions déjà signalé dans ces pages, l'Union Européenne souhaite réduire à 6 mois (maximum) la durée de rétention des données personnelles par les moteurs de recherche. Beaucoup trop court pour Google, qui a déjà fait «l'effort», en septembre dernier, de réduire de moitié sa durée de conservation des données en passant de 18 mois à 9 mois. Et pour appuyer son propos, Larry Page n'a pas trouvé meille