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Libération

Winamax, coup de bluff

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A quelques mois de l’autorisation des jeux en ligne en France, Patrick Bruel et le fondateur de Meetic deviennent officiellement actionnaires du site de poker anglais Winamax. Un business encore illégal auquel s’intéresse, aussi, la justice…
par Cédric Mathiot
publié le 20 mai 2009 à 18h01
(mis à jour le 20 mai 2009 à 18h02)

Le 1er janvier, le secteur des jeux en ligne basculera dans la légalité, signant la fin des monopoles du PMU et de la Française des jeux. A quelques mois de l’échéance, les grandes manœuvres se jouent en coulisses pour prendre des positions et guigner les licences donnant accès à ce très rentable terrain de jeu. Bercy évalue le chiffre d’affaires potentiel du marché à 2 milliards d’euros. De quoi attirer des parieurs comme TF1, M6 ou Stéphane Courbit, l’homme qui s’est couvert d’or en vendant Endemol, tous dans les starting-blocks.

La semaine dernière, un autre acteur majeur de la Net économie est sorti du bois : Marc Simoncini, le fondateur du site de rencontres Meetic, a annoncé l'achat du site anglais de poker Winamax. Dans l'opération, Simoncini est associé à Patrick Bruel et deux rejetons de la bulle Internet, Alexandre Roos et Christophe Schaming, cofondateurs de Caramail. La visite du propriétaire ne devrait pas être trop longue. Car c'est un secret de polichinelle que les quatre hommes connaissent parfaitement Winamax. Dans l'ombre et parfois à la lisière de la légalité, ce sont eux qui ont contribué à faire de ce site ce qu'il est : un acteur de poids du poker francophone. Cette acquisition s'apparente à un coming out, à l'heure où le poker online s'apprête à devenir respectable. «La boucle est bouclée , s'amuse un concurrent. Ils ont développé le site pendant que c'était illégal. Ils attendaient le jour où les jeux seraient autorisés pour sor