Ca ne vous aura pas échappé, c’est la crise. Et, en 2009, les médias se la sont mangée en pleine face. Le pauvre Gottfried Langenstein, président d’Arte, en est encore tout chose. Figurez-vous qu’il a passé ses vacances aux Etats-Unis où tous les journaux ferment à cause de Google, a-t-il - en gros, hein ! - expliqué hier. Gottfried en a tiré cette placide morale : «Nous sommes les témoins des changements de l’audiovisuel.» Si on peut se permettre, lieb Gott Gott, nous en sommes les victimes, tous, et organiser ta conf sous les ors d’Orsay n’y changera rien. Quoique. Si ça peut permettre à ces mendigots de journalistes de manger à leur faim…
Celui-ci se plaint auprès d’un confrère : «Je suis un dommage collatéral des mouvements à la direction de France Inter.» Aïe. L’autre est sur «un projet d’un super site de partage de blogs.» Mouais. «Si ça marche pas, j’irai carrément en mode warrior», conclut le premier. Mais il est temps, après les deux plombes de conférence, pour les crève-la-faim de se ruer sur le buffet. De l’auditorium au sous-sol d’Orsay, il faut, pour se rendre à la salle des fêtes quelques étages plus haut, croiser, dans le musée ouvert au public (un scandale), la plèbe en tongs. Heureusement, on distingue le journaliste du vulgum pecus grâce à un autocollant jaune et un sac Arte orange vif.
Enfin l’abreuvoir. Alors là, pardon mais on n’est pas chez les mickeys. On est même dans l’ancienne salle de bal de l’hôtel d’Orsay, et classée monument historique s’il vous p