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Libération

Jeanneney préfère Gallica à Google

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L’ancien président de la BNF défend la base française.
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publié le 27 août 2009 à 17h30

Jean-Noël Jeanneney revient à la charge, dans une tribune publiée dans le Figaro d'hier, à propos des discussions entre la Bibliothèque de France et Google à propos de la numérisation de ses collections. Ce n'est pas la première fois qu'il a mis Google dans son collimateur, puisque, il y a quatre ans, Jeanneney, alors président de la BNF, avait poliment mais fermement éconduit les représentants du géant américain.

Mais, depuis que Denis Bruckmann, directeur adjoint de la BNF, a déclaré dans la Tribune que «des négociations pourraient aboutir d'ici à quelques mois» , la hache de guerre est déterrée. Dans son texte, Jean-Noël Jeanneney dénonce deux points qui rendent insupportable, selon lui, l'idée d'un accord entre la BNF et Google. En premier lieu, un écueil moral s'appuyant sur les libertés prises aux Etats-Unis par Google dans la numérisation d'œuvres sans demander l'autorisation aux ayants droit. Cette légèreté a conduit Google à passer un accord avec auteurs et éditeurs, accord qui reste soumis à l'approbation, le 7 octobre prochain, de la justice américaine.

Le second point soulevé par Jean-Noël Jeanneney est d'ordre politique. Si la BNF se résout à signer avec Google, la justification invoquée sera immanquab