Suite et fin de notre compte-rendu de parlotte avec certains artistes programmés à la Route du Rock 2009 , édition très satisfaisante bien que marquée par le déclin annoncé des chemises à carreaux. Avec le recul, on pourrait s'auto-flageller de ne pas avoir évoqué certaines questions cruciales, comme la licence globale , par exemple. En même temps, l'exhaustivité n'a jamais été le but premier de l'exercice. Pour cet ultime retour en terre malouine, évoquons donc quelques pistes possibles pour l'avenir du music business, si tant est que la musique puisse encore être considérée comme un business...
Il est de plus en plus fréquent de tomber sur un article, un billet de blog ou une conversation où l'on explique, grosso modo, qu'avec un banal ordi, deux logiciels hackés et des instruments de seconde main, n'importe qui peut faire son album «comme un pro» sans avoir à débourser une fortune. Ce qui n'est sans doute pas foncièrement inexact dans certains cas, mais clairement réducteur. Brad, chanteur des new-yorkais de Crystal Stilts , a ainsi préféré que son groupe se serre la ceinture pour enregistrer leur premier disque : «c'était un choix clair et net, on voulait l'enregistrer en analogique, en 16 pistes. Ça nous a coûté pas mal de fric, mais pour rien au