En septembre 2008, la rentrée des séries américaines ressemblait à un champ de mines. Quelques mois auparavant, la grève des scénaristes avait bousculé l'ensemble du processus de production à la période où, justement, les auteurs les plus inventifs étaient supposés imaginer les perles de la rentrée suivante. Au lieu de ça, très peu de nouvelles séries avaient vu le jour et beaucoup de nouveautés de la saison passée, qui n'auraient pas eu en temps normal de seconde chance, ont été renouvelées. La légendaire créativité de l'industrie télé américaine y montrait là des premiers signes d'essoufflement. Mais cette année, plus d'excuses. Plus jamais ça. Vraiment, hein. Quoique...
Cas d'école
Des sportifs body-buildés aux geeks retranchés dans leurs projets scientifiques, l'école américaine est généralement sujette à un traitement cliché des communautés. Cette année, deux nouvelles comédies viennent tordre le cou à ces idées reçues en cherchant à manier l'auto-dérision mais pas forcément avec brio. Glee (Fox), littéralement « chorale », met en scène une tribu de losers qui n'a pas d'autres choix que de percer en reprenant les chansons d'Amy Winehouse ou, plus dangereux, de Céline Dion, le tout sur des chorégraphies qui pourraient rendre Kamel Ouali jaloux. Une série imaginée par le créateur de Nip/Tuck , Ryan Murphy.
Community (NBC) est une autre curiosité, moins réussie en revanche, de la ren