Mark Shuttleworth est le président de Canonical, qu’il a fondée en 2004. Il est à l’origine de la distribution d’Ubuntu, qui essaie, entre autres, d’amener le grand public à utiliser le système libre Linux. Il a fait fortune en revendant, en 1999, sa société spécialisée en sécurité informatique pour la somme de 575 millions de dollars (392 millions d’euros). En 2002, il est le deuxième «touriste spatial» et passe une semaine à bord de la station internationale ISS. Depuis son retour sur Terre, il s’est lancé dans une aventure ambitieuse et un peu folle : proposer une alternative libre, et surtout séduisante, à Windows.
Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans l’aventure Ubuntu ?
_ Pour moi, c’est la convergence de trois intérêts. Je m’intéresse à l’économie, aux questions sociétales et à la technologie. Le logiciel libre représente la partie logicielle d’un changement majeur dans la société. Un changement dû au fait que les gens sont aujourd’hui connectés les uns aux autres. Connectés par la voix, mais aussi dans leur travail, dans leurs idées, dans leur réflexion. Et ces connexions entraînent un bouleversement dans l’économie, dans la politique, dans la société civile, dans les contenus… Ce qui fait évoluer l’industrie de la musique, celle de l’encyclopédie, du savoir, de l’éducation.
Dans la communauté du logiciel libre, nous faisons appel à des gens qui peuvent être n’importe où dans le monde. Passionnés, enthousiastes et experts dans un domaine p