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Libération

Facebook: le «roi du spam» décapité

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publié le 2 novembre 2009 à 17h32
(mis à jour le 24 juin 2010 à 9h48)

Il s'autoproclamait «roi du spam», et vient d'écoper d'une très, très lourde amende à la suite d'un procès intenté par Facebook. La cour du district de Californie a procédé de façon mathématique, en fixant à 50 dollars le tarif de chaque acte violant la loi fédérale. Le spammeur a donc dû dépasser les 14 millions de méfaits, car le montant total des dommages et intérêts qu'il devra verser à Facebook s'élève à 711 millions de dollars (plus de 481 millions d'euros).

Sanford Wallace a été assigné en justice au mois de février, aux côtés de deux autres spammeurs, pour diverses violations du CAN-SPAM Act . D'abord, la récupération de listes d'«amis» chez de nombreux membres du réseau social, et ensuite, l'envoi à toutes ces cibles de messages non sollicités via la messagerie interne du site ou le «mur» des profils. Ces messages contenaient notamment des liens menant à des sites commerciaux ou des pages de phishing , qui tentent de récupérer logins et mots de passe des internautes pour accéder à leurs comptes en ligne.

Wallace n'en était pas à son coup d'essai. Sa carrière de spammeur a même commencé avant Internet, puisqu'il envoyait ses premiers courriers non sollicités par fax, dans les années 1990. Il a ensuite créé une société spécialisée dans le marketing par e-mail, puis a bifurqué dans le domaine des spywares . Son astucieux procédé, consistant à infecter l'ordinateur d'un internaute avec un logiciel espion avant de le faire dé