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Libération

Une taxe d'un euro par mois pour la Sacem

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publié le 4 décembre 2009 à 12h29

Ce n'est pas une surprise mais elle est maintenant chiffrée. Partisan de

longue date d'une taxation des fournisseurs d'accès pour compenser la

baisse des revenus de la filière musicale, le patron de la Sacem, Bernard

Miyet, estime que cette contribution « modeste » et « quasi-indolore »

dit-il, pourrait coûter au final 1 euro par mois au consommateur. C'est

le sens de la proposition qu'il a défendu conjointement avec l'Adami, la

société de gestion collective des musiciens et artistes-interprètes

auprès de Patrick Zelnik. Le PDG de l'indépendant Naïve a été chargé par

le ministre de la culture Frédéric Mitterrand d'une mission sur les

moyens d'améliorer l'offre légale en ligne et la rémunération des

créateurs et doit rendre son rapport, avec un mois de retard, à la

mi-décembre.

Pour Bernard Miyet, cette contribution est indispensable pour permettre

à l'ensemble de la chaîne musicale (producteurs, auteurs,

artistes-interprètes) de passer le cap d'une transition numérique qui en

termes de production musicale se traduit désormais par une baisse du

nombre de signatures de contrats chaque année. Cette taxe qui

permettrait à la fois de compenser le manque à gagner des ayants droit

et d'alimenter un fonds de soutien à la production - mais aussi à

l'auto-production - rapporterait selon les calculs de la Sacem entre 250

et 500 millions d'euros par an. Une «compensation créative » très

conséquente qui selon Bernard Miyet se justifie pleinement au regard du