« Attends, je termine ce blip. Dès que j'ai fini, je te wave ! » Bientôt, si ce n'est demain, peut-être est-ce le genre de phrases que l'on prononcera -- en fait, pas vraiment mais c'est pour l'accroche -- dans une parfaite indifférence. A la condition d'intégrer le vocabulaire de Google Wave , nouvelle application du géant du web. Enfin, une application, c'est beaucoup dire. Dans les faits, pour l'instant, Google Wave n'est qu'un forum légèrement évolué. Chaque utilisateur disposant d'un compte, peut créer un sujet ou réagir à une discussion. Mais ses nouvelles fonctionnalités viennent balayer l'expertise acquise depuis des années par les internautes. Car Google Wave est dynamique et collaboratif. C'est un étrange mélange entre MSN Messenger et Wikipédia. Et c'est plutôt déroutant.
En pratique, c'est vraiment moins accessible que ça, mais une innovation tape à l'œil dès la première utilisation : le temps réel. Quand un utilisateur écrit un « blip » -- une wave se compose d'une succession de blips, équivalent d'une réponse dans un forum --, tous ses interlocuteurs invités dans la wave peuvent suivre, lettres après lettres, son écriture au moment même où il tapote sur son clavier. Un parti pris qui est censé, selon Google, reproduire la fluidité d'une conversation orale. Or, très vite, l'effet anesthésiant de cette nouveauté braque l'internaute qui se rappelle que la moindre faute, erreur ou phrase inc