«La taxe Google.» L'expression est pleinement assumée par l'ancien ministre de la Culture Jacques Toubon, et co-auteur du rapport Zelnik (pdf) . C'est ainsi qu'il qualifie la principale piste de financement, parmi les vingt-deux propositions remises hier au gouvernement afin d'améliorer l'offre légale des biens culturels sur Internet et la rémunération des créateurs. Il s'agit de taper Google afin de financer une série de mesures destinées à soutenir la filière musicale, qui se dit touchée par le téléchargement illégal, et l'édition en ligne.
L'idée est de taxer les recettes publicitaires sur Internet des sociétés établies en Europe. En clair, peu importe le pays d'établissement de l'opérateur (l'Irlande en l'occurrence pour Google), ce qui compte, c'est que l'internaute qui clique sur une bannière publicitaire ou un lien sponsorisé soit localisé en France. L'objectif affiché est, via un plancher de recettes, de toucher les plus gros, Google en premier, mais aussi MSN ou Yahoo, et ainsi, selon Jacques Toubon, mettre un terme à cet «enrichissement sans fin et sans contrepartie» . Guillaume Cerrutti, corapporteur, précise : «Le prélèvement sera fait chez l'opérateur qui aura obligation de déclarer ses revenus publicitaires […] et cela tombera directement dans le budget de l'Etat.» Deuxième offensive anti-Goog