«Plus on pourra dépolluer automatiquement les réseaux et les serveurs de toutes les sources de piratage, moins il sera nécessaire de recourir à des mesures pesant sur les internautes.» Ainsi parlait Nicolas Sarkozy, président de la République, lors de ses vœux à la culture le 7 janvier. Et d'ajouter : «Il faut donc expérimenter sans délai les dispositifs de filtrage.»
Dans le fond, rien de neuf. La loi Création et Internet prévoit que les membres d'Hadopi évaluent «les expérimentations dans le domaine des technologies de reconnaissance des contenus et de filtrage». Mais, dans la forme, le filtrage d'Internet devient une volonté expresse du Président. Aujourd'hui adressée à la Haute Autorité au nom de la protection des ayants droit. Demain, ce sera pour lutter contre la pédo-pornographie, c'est prévu dans le projet de loi Loppsi, qui sera examiné le 9 février par l'Assemblée nationale. Et après-demain ?
Sarkozy se plaît à répéter qu'Internet est un «Far-West» , une «zone de non-droit» qu'il faut «réguler» et «civiliser» . Dès février 2009, il déclarait vouloir que «les fou