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Libération

Le courrier électroniqué

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publié le 9 février 2010 à 10h23

Trop formaté, pas assez immédiat ni rapide, notre bon vieux mail serait devenu archaïque, voire ringard. Et ses jours seraient comptés. La prédiction resurgit sporadiquement. Aujourd’hui, elle réapparaît en force avec l’essor de l’Internet mobile, des réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et le développement d’applications telles Google Wave et Raindrop de Mozilla qui tendent à unifier et enrichir les conversations numériques réparties entre différents terminaux (ordinateur et téléphone portable) et un nombre croissant de supports.

Le mail, un truc de vieux ? Plusieures études montrent que les internautes les plus jeunes en sont peu friands. Selon un rapport récent de l’université du Kent (Royaume-Uni), 86 % des 15-24 ans utilisent les mails, contre 98 % des plus de 65 ans. Surtout, seuls 51% l’utilisent régulièrement. Ils disent lui préférer des communications plus courtes et rapides via le tchat, mais aussi les échanges avec des groupes (amis ou relations) comme le permettent Twitter et Facebook.

Selon le professeur David Zeitlyn qui a mené cette enquête, le courrier électronique est jugé trop lent, peu pratique et pas assez «tendance». Et de prédire sa mort d'ici dix ans. Dans le Wall Street Journal , Jessica Vascellaro qualifie le mail d' «ennuyeux» . Pour la journaliste, spécialiste en technologies, il correspond à une ancienne façon de surfer : se connecter, saisir ses mots de passe et consulter ses messages en rafale. Alors que, selon elle,