Aujourd’hui, pour financer la création et l’information en ligne, la plupart des musiciens, artistes, blogueurs, vidéastes n’ont d’autres options que de demander l’aumône sur le Net. Plusieurs initiatives émergent, qui ont pour objet de favoriser le libre accès à la culture, grâce à un système de financement par le don.
Le pot à pourboire
Il apparaît au début des années 2000, en pleine crise des «dotcom». Les revenus liés aux bandeaux publicitaires dégringolent et Google AdSense n’existe pas encore. En 2001, le pot à pourboire d’Amazon apparaît sur les pages d’accueil des sites, appel du pied discret à la philanthropie des internautes. «Honor system», service de quête assistée par ordinateur, est opéré par le libraire en ligne au profit de tout site qui en fait la demande. Les fans peuvent envoyer un don à leur site favori en cliquant sur un bouton spécial installé en bas de page. S’ils sont déjà clients d’Amazon, ils n’auront pas grand-chose d’autre à faire, le numéro de carte de crédit déjà en mémoire chez le libraire en ligne, le prélèvement est automatique, Amazon empochant au passage une belle commission.
Dans la foulée apparaissent les premières opérations de «cybermanche» dont la fameuse Savekaryn.com, où Karyn, productrice télé portée sur les fringues de stylistes et les cafés onéreux a sollicité le Web pour renflouer ses dettes, réussissant ainsi à collecter 20000 dollars. Encouragés par ce succès, toute une armada de sites se sont mis à mendier en ligne (aider Shannon à faire son premi