Menu
Libération

Paris en ligne : l’UMP veut plier la partie

Article réservé aux abonnés
par Renaud Lecadre
publié le 2 avril 2010 à 11h02

Course de vitesse contre baroud d’honneur. L’Assemblée nationale a entamé hier l’examen final du projet de loi libéralisant les jeux en ligne -- parties de cartes et surtout paris sportifs : 0 amendement côté UMP, 185 côté PS. La majorité veut aller au plus vite en entérinant la version adoptée en janvier par le Sénat, pour éviter une ultime navette parlementaire ; l’opposition veut tenter une ultime obstruction sans trop y croire -- un millier d’amendements avaient été déposés en première lecture. L’actualité sportive dicte sa loi : en mai, le tournoi de Roland-Garros ; en juin, la Coupe du monde de football en Afrique du Sud ; en juillet, le Tour de France.

Le lobby du sport business (organisateurs de compétitions et de paris, marchant main dans la main) est dans les starting-blocks. Au risque du faux départ : samedi, à l’occasion de la finale de la Coupe de la Ligue entre Marseille et Bordeaux, la Française des Jeux (FDJ) et la Ligue de football professionnel célébraient leur partenariat, sur le site Parionsweb. Et la FDJ de mettre en avant ses nouveaux consultants, ex-sportifs reconvertis en marchands de paris.

«Cette précipitation est due à la proximité de la Coupe du monde de football, tous les opérateurs étant sur les dents pour obtenir l'accès à ce marché juteux» , dénonce la députée (PS) Aurélie Filippetti. Jean-François Lamour, rapporteur UMP du projet de loi, concède l'urgence calendaire. Le futur gendarme du secteur, l'Arjel (Autorité de régulation d