La rupture constitue un traumatisme psychologique qu'on ne peut durablement surmonter qu'après avoir accepté, humblement, de traverser différentes phases de deuil. Le déni, d'abord. Les arguments invoqués lors du drame semblent si invraisemblables qu'il ne peuvent que cacher un malaise temporaire et préfigurer un changement d'avis. S'ensuit la phase de dépression. Envahi par les émotions négatives, on s'isole et s'enferme intérieurement dans un souvenir de l'harmonie passée et perdue. Puis on arrive, enfin, à l'étape de reconstruction. En mettant en place une stratégie efficace pour faire face à la séparation, on reprend le contrôle de la situation et on devient plus fort.
Dossier d'hiver dans Cosmopolitan ? Non, gestion de crise chez Adobe. Après des mois à subir les coups et les insultes de Steve Jobs, qui fait preuve d'un acharnement inédit contre la technologie flash, Adobe sort enfin de son mutisme poli pour dégainer une riposte offensive... sous forme de publicités.
«Nous aimons Apple» , crie Adobe sur les sites d'information et dans les quotidiens américains, en pleine page, avec un gros cœur aussi rouge que son logo. Tant de beaux sentiments et aussi peu de rancune forcent l'admiration. Mais ? Mais «ce que nous n'aimons pas, ce sont ceux qui vous privent de votre liberté de choisir ce que vous créez, comment vous le créez et ce que vous en faites sur le web» . Autrement dit, ce sont les mêmes. La grosse pomme, là. Cupertin