Menu
Libération

C’est graff docteur ?

Article réservé aux abonnés
publié le 12 juillet 2010 à 16h19

«Ce que je préfère dans le graffiti, c'est le tag. C'est la forme la plus pure de graffiti, la plus abondante, mais aussi la plus mal aimée» , dit l'artiste hacker américain, Evan Roth qui se passionne pour ces calligraphies, signatures express griffonnées sur les murs. Et plus précisément pour ce qu'on ne voit pas, c'est-à-dire le geste furtif du tagueur qu'il s'est mis en tête de capturer.

Lui-même n'est pas un pro de la bombe comme il l'admet volontiers. En revanche, il manie habilement le code informatique. Après des études d'architecture, suivi d'une thèse sur «Graffiti et Technologie» à Parsons, l'école new-yorkaise de design, il cofonde le Graffiti Research Lab, qui va renouveler cet art urbain en l'hybridant avec les technologies «pour faire des graff toujours plus hauts, toujours plus grands» . Parmi ses inventions, les Throwies, loupiotes LED couplées à des aimants et des piles qu'on jette et qui se collent sur le mobilier urbain, ou le Laser Tag qui permet des graffitis monumentaux au laser dans l'espace public.

Evan Roth développe la première version de Graffiti Analysis son analyseur de mouvements, en 2004. Il repère des tags familiers (Hell, Avone, Jesus Saves et Katsu) sur ses trajets et demande aux quatre graffeurs de reproduire leur signature avec un marqueur surmonté d'une lumière, traquée par une caméra.

Un logiciel de son cru récupère, a