Guerre froide à TF1. Certes, la rédaction n'en est plus à balancer à la presse un brûlot intitulé «TF1 se donne-t-elle encore les moyens de fabriquer ses journaux ?» comme il y a un an , juste avant que Jean-Claude Dassier, le patron de l'information, ne s'en aille enseigner son art du journalisme aux footballeurs de l'OM, mais ce n'est toujours pas gégéne. Le 17 juin, la Société des journalistes (SDJ) de TF1, «alertée par des rumeurs persistantes dans la rédaction d'une fermeture prochaine du bureau de Moscou» , a rencontré celle qui a succédé à Dassier, Catherine Nayl (1).
Eh oui, le bureau de Moscou va bien fermer, «d'ici à la fin 2010 ou début 2011» , indique la SDJ dans le compte rendu de ce rendez-vous dont Libération a eu copie. Les raisons ? Selon la SDJ, Catherine Nayl ne s'en est pas cachée, elles sont économiques. «[Elle] nous a dit qu'un objectif de 2 millions d'euros d'économies sur les 147 millions de budget de l'info du groupe (journaux et émissions TF1, LCI, e-TF1) lui avait été fixé par la présidence.»
Du coup, couic Moscou, qui coûte 700 000 euros par an pour, a précisé la directrice de l'information, «une quarantaine de sujets diffusés sur les douze derniers mois» sur TF1. «C'est une vraie décision symbolique, j'en suis consciente. Mais je fais des choix et ce qui dicte ces