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Libération

A quoi tu joues? Pedro Winter, l’éclectique pro-skateur

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publié le 2 août 2010 à 11h01
(mis à jour le 2 août 2010 à 12h03)

A 35 ans, Pedro Winter a beaucoup habité nos oreilles mais rarement évolué sous nos yeux. Il profite, depuis le milieu des années 90, d'une forme rare de notoriété. Sa célébrité est grande mais discrète, multipliée sous divers avatars : compositeur d'electro et manager de labels ( Ed. Banger Records ), producteur (notamment des Daft Punk jusqu'en 2008) et DJ (sous le pseudo de Busy P), l'éclectique Winter, qui a en plus l'audace d'être beau gosse, appartient également à l'étrange jet-tribu qui fait plusieurs fois le tour du monde des clubs chaque année, casques sur les oreilles, iBidules en bandoulière et universellement multiconnectée. Ce samedi soir à l'Astropolis de Brest, jeudi prochain au Beatfest de Jakarta, le lendemain à Tokyo pour le Summer Sonic, etc. «Je tourne pas mal» , commente-t-il euphémiquement. Il met aussi la dernière touche a la bande originale, composée par SebastiAn, du film de Romain Gavras, Notre jour viendra (sortie du film et de la musique le 15 septembre).

Spécimen canonique de la génération electro et high-tech, Pedro Winter a grandi avec le jeu vidéo et sa culture, qui ont également fécondé sa musique. «J'ai commencé par l'Atari 2600, carré, avec un gros bouton orange et des cartouches encastrées. J'avais 6-7 ans. Je me souviens d'un de mes premiers contacts : un jeu du genre Ninja Cowboy. J'ai un grand frère, et forcément on se battait pour jouer.»