Après les tensions et les derniers réglages, et avant le passage devant le jury, Richard Stankiewicz, chef du projet Gerridae et Bruno Julien, level et game designer, évoquent leur futur métier et leur ressenti sur cette semaine passée à communiquer.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir faire du jeu vidéo un métier ?
Richard Stankiewicz : Cela fait vingt ans que je vois mes parents et les gens qui m'entourent se lever chaque matin avec la boule au ventre juste parce qu'ils vont au travail. Tout le monde ne rêve pas de vivre de sa passion, mais moi c'était mon cas. Alors j'ai commencé des études de psychologie et je me suis rendu compte qu'il était très dur d'en vivre. Paradoxalement, c'est même plus dur d'en vivre que de vivre du jeu vidéo. Donc je me suis tourné vers cette seconde passion.
Bruno Julien : Pour ma part, j'étais en master d'Histoire médiévale. Je me suis préparé à passer les concours, l'agrégation dans l'optique d'un doctorat... et finalement je n'ai jamais validé mon M2. A cause d'obstacles posés par l'administration mais aussi d'événements personnels qui m'ont fait me poser beaucoup de questions. J'ai voulu me tourner vers ce qui me faisait plaisir. Réussir sa vie, pour moi, cela implique la passion. Pouvoir se dire qu'on est fier de ce qu'on a fait. Et on est peut-être plus prêts à en chier pour le jeu vidéo car c'est ancré en nous. Cela fait partie de notre personne, de nos l