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Libération

Check-in et mate

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publié le 26 août 2010 à 8h53

Enfiler les «check-in», gagner des badges et cumuler les mandats de «mayor» virtuel, c’est bien joli, mais encore faut-il avoir conscience des conséquences potentiellement fâcheuses liées à ces pratiques. La première vient de la nature même des réseaux sociaux fondés sur la géolocalisation, ou plutôt de leur modèle économique : marteler sa position via une application mobile, c’est s’exposer à voir ses données personnelles utilisées dans un but commercial.

Comme le rappelle la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), «le marketing ciblé basé sur de la géolocalisation n'est pas interdit» . Et d'enchaîner avec cette déclaration d'intention : «Il faut cependant que les utilisateurs aient conscience de la possible réutilisation à d'autres fins et puissent s'y opposer.» Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que la nature exacte des informations collectées, et surtout leur destinataire, n'est pas toujours établie. En juin, Apple a ainsi modifié sa politique de confidentialité, s'arrogeant le droit de récupérer les localisations exactes de ses clients (utilisateurs d'iPhone, d'iPad, etc.) pour les transmettre à ses partenaires. Apple se défend officiellement de fournir les noms de ses utilisateurs. Mais ne précise pas la nature exacte des partenariats…

Logo trouvé sur une vitrine de magasin à Minneapolis - DR

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