La scène tenait du symbolique. Au Bélvédère de la grande Très grande
bibliothèque, deux hommes paraphaient jeudi soir un accord, entre le
monde de l'imprimé et une multinationale du net. Bruno Racine, président
de la Bibliothèque nationale de France (BnF), côte à côte avec Steve
Ballmer, PDG de Microsoft. Leur partenariat vise à faciliter l’accès à
Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, lancée en 1997. Les
premières discussions de la Vielle dame avec le géant américain remontent
à 2005, mais elle portaient alors sur la numérisation des livres. Entre
temps, Google a accaparé le devant de la scène avec son programme de
masse Google Books.
Il ne s'agit pas ici de numérisation -- Microsoft a déserté le sujet face
au rouleau compresseur Google--, mais d'indexation. L'accord prévoit que
les 1250000 documents de gallica.fr , qui reçoit aujourd'hui 25000
visites par jour, seront plus facilement accessible sur Bing, le moteur
de recherche du numéro un mondial des logiciels. Seuls les fonds libres
de droits sont concernés. Bing, encore en version bêta aux Etats-Unis,
devrait être lancé dans «plusieurs mois en France» , a dit Steve Ballmer, sans vouloir être plus précis (il s'agit d'une version locale spécifique, Bing.com étant déjà disponible en français). «Cet accord marque une étape décisive
dans la concrétisation de notre vision de la recherche sur internet en
France: la collaboration avec les institutions et partenaire