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Libération

Crise et châtiments à France 24

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publié le 15 octobre 2010 à 12h39
(mis à jour le 15 octobre 2010 à 12h41)

Il n'est pas rare de voir Alain de Pouzilhac, PDG de France 24, débarquer sur l'open-space de la rédaction de la chaîne française d'informations internationales, pour s'exclamer à l'attention des journalistes besognant : «VOUS ÊTES LES MEILLEURS !» Il est comme ça, Poupou. Sauf qu'ils en ont marre, les journalistes : marre des cadences de travail, marre des départs incessants, marre d'être brinquebalés d'une stratégie à l'autre et marre de la guerre des chefs qui pourrit la vie de la chaîne. Et derrière, c'est tout l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), le machin qui regroupe France 24, RFI et TV5 Monde, qui se craquelle.

Mardi pourtant, une note positive s'est fait entendre du côté de France 24 : le lancement, avec des mois d'avance sur le planning annoncé, de la chaîne arabophone 24 heures sur 24, contre dix heures par jour jusqu'à présent, qui doit désormais faire jeu égal avec les versions francophone et anglophone de France 24. Lors de la conférence de presse de lancement lundi, Nahida Nakad, directrice de la rédaction du pôle arabophone, promettait une «chaîne en arabe qui parle comme une chaîne française, avec une déontologie et un regard français» . Mais dans quelles conditions… Sabine Mellet, du SNJ-CGT, dénonce des «disparités hallucinantes» avec les rédactions anglo et francophone. «Alors qu'il y a une grille de salaire, les correspondants arabo sont, pour certains, moins bien payés que les autres»