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Libération

MO5, un repaire de consoles

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publié le 13 novembre 2010 à 9h31

Si le concept de «Muséogames» semble aujourd’hui relever de l’évidence (impossible dans le futur de se contenter de regarder sans jouer), ce n’était pas forcément le plus simple à mettre en place. En effet, si le musée des Arts et Métiers possède un fonds dédié aux jeux vidéo, il était inenvisageable de le rendre manipulable par les visiteurs. C’est une des contraintes des collections de l’État qui sont intouchables, au sens propre. Résultat : le matériel appartenant au musée est bel et bien présent, mais protégé par un imposant grillage dans le couloir qui mène à la grande salle. Et le reste du matériel ? Il n’a pas fallu chercher bien longtemps, car dans la région parisienne, une association possède le plus grand stock européen de consoles historiques. C’est donc logiquement que les organisateurs se sont tournés vers MO5 pour assurer la partie jouable de l’exposition.

«Cette collaboration nous a semblé naturelle , explique Stéphane Natkin, commissaire de l'exposition et directeur de l'ENJMIN, Ecole nationale du jeu et des médias interactifs numériques à Angoulême (Charente). MO5 a cette compétence en matière de consoles et de maintenance.» C'est que l'association, officiellement fondée en 2003 mais qui trouve ses racines sur le Net dès 1996, ne fait pas dans la demi-mesure. Philippe Dubois, son président, détaille : «Nous avons trois collections. Celle de réserve -- avec deux exemplaires de chaque console et périphérique -- qui ne sort