Washington, de notre correspondante
Les cas de salariés licenciés pour des commentaires postés sur Internet sont si nombreux aux États-Unis qu'ils ont leur club, sur Facebook bien sûr. Un groupe «Fired by Facebook» («virés par Facebook») compte déjà 363 membres. On peut y lire des témoignages d'internautes racontant comment ils ont été renvoyés après avoir insulté leur chef ou s'être plaints des conditions de travail sur leur page Facebook.
L'un explique ainsi avoir été licencié après avoir écrit qu'il n'avait pas reçu l'intégralité de sa paye. «Je n'avais même pas mentionné le nom de mon entreprise» , précise-t-il, et sa récrimination figurait sur la partie privée de son compte Facebook. Un de ses «amis» sur le réseau social aurait alerté la direction, qui l'a aussitôt remercié. Un autre raconte avoir été viré pour un post qui disait : «Il est 14 heures, je ne veux pas travailler, je suis dehors en train de fumer une cigarette pendant que tous les autres sont à l'intérieur en train de travailler, ils ne me paient pas assez pour continuer à travailler dur.»
Plusieurs disent avoir été licenciés après que leur employeur eut découvert en ligne qu'ils défendaient la consommation de marijuana. La fameuse liberté d'expression américaine touche vite à ses limites dès qu'on entre dans le cadre d'une entreprise privée, observe le professeur Bruce Barry, auteur du l